Dans les yeux de Laurent Rérat qui a créé Foolfashion en 2011, spécialisée dans le matériel d'équitation mais qui propose aussi des tenues lifestyle et sportswear.
A première vue, pas beaucoup de lien entre animateur en psychiatrie et le chef d’entreprise que vous êtes devenu. Quel a été votre cheminement ?
Une chose est sûre, j’ai toujours voulu travailler dans le monde du cheval, même si ce n’était pas trop le souhait de mes parents. En Suisse, nous habitions à 50 mètres d’un centre équestre. Enfant, je passais donc tout mon temps à m’occuper des chevaux, à les monter. Et par les hasards de la vie, j’ai ensuite débuté une carrière dans le médicosocial, aide-soignant tout d’abord puis animateur en psychiatrie. Puis vient le jour où on se demande si c’est notre voie. Pour moi, c’était en 2009, une pause de dix jours pour méditer. Au retour, j’ai tout quitté et suis parti pour un roadtrip de presque deux ans : Australie, Indonésie, Cambodge, Thaïlande, Canada, Etats-Unis… A New York, j’ai découvert de nouvelles marques qui cartonnaient - Abercrombie, Hollister, Aéropostale - et qui n’étaient pas encore implantées en Europe, je les ai donc ramenées dans mes valises. Mais je ne savais pas encore bien ce que j’allais en faire…
Et l’univers du cheval vous rattrape…
Oui, en 2011. J’avais encore pas mal de connexion dans ce milieu. J’ai été invité par un propriétaire d’un centre équestre de Genève à venir présenter mes « trouvailles » sur un concours, un week-end de compétition. Et ça a tout de suite décollé. J’ai fait concours sur concours, avec les moyens du bord, avant d’investir dans un magasin itinérant que j’ai baptisé Fooltruck. Ensuite, j’ai pris un virage vers les vêtements d’équitation et j’ai pu bénéficier d’une belle exposition lors de CHI de Genève. J’y gérais la boutique officielle, les stands de merchandising, les tenues des 1 000 bénévoles et du staff. La suite naturelle de l’aventure était de créer un premier magasin. Chose faite en 2017 à Buchillon, sur les rives du Lac Léman.
Quel est votre rapport au client ?
Au fil des années, j’ai appris à cerner ses attentes. On aurait pu penser après la période Covid qu’il aurait pris le pli de l’e-commerce et qu’il ne reviendrait plus en magasin. C’est l’inverse qui se produit. La dimension conseil est donc capitale dans notre métier, raison pour laquelle mes six employés sont tous des cavaliers et cavalières. On ne vend bien que ce que l’on connait bien. Et comme je suis un hyperactif, je suis toujours en veille pour savoir comment je peux mieux faire, c’est une remise en question permanente. Ces dernières années, on constate une montée en puissance de tout ce qui touche à la sécurité et au bien-être du cheval. A nous d’apporter la réponse à ces aspirations du client.
Vous évoquiez le Covid, comment avez-vous traversé cette période ?
Notre offre digitale était déjà très présente, il y a eu donc un transfert assez naturel du magasin vers l’e-commerce. Et comme les clients se sont recentrés sur leur passion durant cette période, le chiffre d’affaires a décollé et a été multiplié par 6 en trois ans. Sur cette dynamique, avec mon mari Christophe, nous avons décidé de lancer nos propres franchises Foolfashion : la première à Martigny, suivie de deux autres à La Chaux-de-Fonds et Nyons. Notre marque, c’est aujourd’hui 5 000 références, 4 magasins et 15 000 clients fidèles.
Quelle est la place d’Ekkia dans votre chaîne d’approvisionnement ?
4 ans maintenant que nous collaborons avec Ekkia. Leur avantage clé, c’est la largeur de gamme - on trouve tout au même endroit - et leur catalogue de marques. Pour un commerçant, c’est beaucoup plus simple à gérer. Au-delà de ça, c’est une entreprise très à l’écoute de ses selleries, avec un contact à la fois simple et réactif. La qualité est au rendez-vous - nous avons très peu de retours - et la gamme s’étoffe et évolue en permanence. Donc, ne changez rien !
La qualité humaine ou relationnelle que vous préférez et ce que vous détestez ?
Je dirais l’empathie, le contact humain, le partage. C’est la raison pour laquelle j’aime tant être en magasin avec mes clients. Avec Christophe et les employés, nous avons créé une ambiance particulière, une relation assez unique se noue avec nos clients. A contrario, l’exigence du client, lorsqu’elle ne se justifie pas, peut être difficile à vivre.
Votre devise ?
L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Je suis debout tous les jours à partir de 4h. Avant d’arriver au magasin, sur les coups de 8h30, j’ai déjà fait une 1h30 de sport et 1h30 de cheval. Et plein d’idées nouvelles !
Ekkia en un mot ?
Il y en aura deux : le choix et le service. Jamais vu un fournisseur aussi réactif que ça.
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