Dans les yeux de Marie Germain, fondatrice de Brocéliande Sellerie, qui a ouvert ses portes début juillet à Ploërmel (Morbihan).
Marie, la valeur n’attendant pas le nombre des années, vous voilà cheffe d’entreprise à 23 ans. Quel est votre parcours ?
Je suis Normande d’origine mais nous nous sommes installés en Bretagne, à Ploërmel, alors que j’avais dix ans. J’ai commencé à monter très tôt, mon oncle ayant un petit élevage en Normandie, j’ai tout de suite été en contact avec les chevaux. Du côté des études, j’ai opté pour un BTS management commercial - j’avais besoin d’un enseignement concret et opérationnel - et j’ai enchaîné avec une formation en commerce et marketing. Mon alternance au magasin Padd de Vannes a fait murir mon idée de créer une sellerie à Ploërmel. Nous sommes à 40 mn de Rennes, Vannes et Lorient et il n’y avait pas de point de vente dédié à l’équitation. Et comme j’étais bien intégrée dans le milieu équestre local, j’y ai vu une opportunité.
Où en êtes-vous de votre projet ?
À la rentrée 2022, je me suis mis en quête d’un emplacement et j’ai signé pour un terrain dans une nouvelle ZAC de la ville, située en face du lycée agricole La Touche. Et il a fallu convaincre les banques de me suivre, ce qui n’est pas évident à mon âge… Le bâtiment de 500 m² est en construction et sera livré en avril 2024. J’ai ouvert le 8 juillet le magasin dans un local provisoire, ce qui me permet de constituer d’ores et déjà ma clientèle et également d’identifier ses besoins. Les premiers retours sont très encourageants, les clients me disent que l’offre locale manquait et qu’ils se réjouissent de cette ouverture. Je vais vivre ma première rentrée qui est une période assez clé puisque tous les cavaliers en herbe s’inscrivent en centres équestres.
Avec vos premières expériences, quel portrait faites-vous du client 2023 ?
Depuis le Covid, sa façon de consommer est différente. J’ai le sentiment qu’il est plus attentif au local, plus sensible au « fabriqué en France », aux produits naturels. Il en regarde la composition, utilise de plus en plus ce qui peut aller dans le sens du bien-être du cheval. Depuis plusieurs années, on voit également la montée en puissance des équipements liés à la sécurité. Il n’est pas rare maintenant que les centres équestres demandent à leurs adhérents, notamment les plus jeunes, un gilet de protection. Quant au client de Ploërmel, il est très convivial, moins fermé que celui de Vannes ou des plus grandes villes.
Comment Ekkia vous accompagne-t-il ?
J’ai fait la connaissance d’Ekkia au travers de mes stages en sellerie et bien sûr mon alternance chez Padd. Ça a un gros avantage pour quelqu’un qui se lance comme moi. Mon commercial, Alain Delahaye, m’a aidée à dimensionner mon stock et a tenu à ce que je rencontre les équipes d’Haguenau qui allaient me suivre tout au long de l’année. Et puis, Ekkia offre une profondeur de gamme et un portefeuille de marques assez incomparable, c’est donc à la fois plus simple et sécurisant pour moi.
La qualité humaine ou relationnelle que vous préférez et ce que vous détestez ?
Je suis quelqu’un de jovial, j’aime échanger avec les personnes qui viennent au magasin. C’est essentiel pour mieux comprendre leurs attentes. Au-delà de l’acte d’achat, nous parlons aussi de ressenti d’expériences, de la santé de leurs chevaux. Comme j’ai deux juments, Patachou et Isylle, nous parlons la même langue. Et bien entendu, a contrario, j’ai plus de mal avec des personnes fermées, qui n’engagent pas la conversation.
Votre devise ?
Pas vraiment une devise, mais c’est toujours aller de l’avant, ne pas s’arrêter devant les obstacles.
Ekkia en un mot ?
Efficacité.
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