Épisode 1
- EKKIA
 - il y a 9 heures
 - 4 min de lecture
 
👩🏻 La première est designer indépendante, 👨🏻🦱le second responsable des achats.
🎙Fiorella Dreier Gligoor et Vincent Burnel forment un duo indissociable à l’origine de nombreux produits commercialisés par Ekkia Sport, et tout particulièrement la ligne « Je t’aime Equithème ».
1️⃣ Des premières collaborations aux projets futurs ?
2️⃣ Le parcours, de l’idée à la commercialisation ?
3️⃣ Les inspirations ?

Vincent, quel est votre parcours et comment en êtes-vous venu à collaborer avec Fiorella ?
Je suis arrivé chez Ekkia il y a trois ans, en tant que responsable des achats. J’avais une expérience professionnelle plus centrée sur la grande distribution et la gestion de magasins, notamment à l’international. Mais après une quinzaine d’année en Roumanie, j’avais envie de revenir au pays et j’ai contacté Xavier Darage, avec lequel j’avais débuté chez Décathlon. Il cherchait à remplacer Claudine Schaeffer, qui partait en retraite après 45 ans passés chez Ekkia. C’est le moment où Pascal avait en tête de rajeunir et de magnifier notre marque Equithème avec une collection capsule. Il fallait pour ça trouver un designer et la connexion avec Fiorella s’est faite naturellement, Monique l’avait connue alors qu’elles travaillaient pour le même groupe.
Fiorella, quelle est votre expérience et quelles ont été les premières collaborations avec Ekkia ?
FDG : Avant de lancer mon propre studio de design, en 2019, j’ai appris mon métier au sein d’Imperial Riding, une marque néerlandaise spécialisée dans l’équitation, puis d’HV Equestrian, centrée sur la production et la distribution de mode équestre haut de gamme pour cavaliers et chevaux, avec un positionnement lifestyle premium. Cavalière depuis mes sept ans, je suis passionnée par les chevaux, la mode et le mix des deux. Notre première collaboration avec Vincent a donné naissance à une gamme de pansage, comprenant le coffre et tous les accessoires. Et comme j’ai un design qui casse un peu les codes, j’ai dessiné des produits plutôt girly qui tranchaient d’avec l’existant et en phase avec la cible des jeunes cavalières d’Equithème.
VB : Et, afin d’ancrer cette nouvelle gamme dans l’esprit des clientes, nous avons repris les mots de Pascal et lui avons donné un nom de baptême : « Je t’aime Equithème ». Les cavalières ont tout de suite adhéré au concept et nous avons donc embrayé sur d’autres produits en série limitée comme les tapis de selle, des protections de travail, des bottes, des boots, des gants, des bagages, de la pochette jusqu’au sac de voyage et la valise à roulette. Je venais avec les besoins que j’identifiais, Fiorella les dessinait et m’en apportait d’autres auxquels je n’avais pas pensé ! Nous sommes rapidement partis à la rencontre de nos fournisseurs afin de sourcer les meilleures matières premières, conformes à ce que nous souhaitions en termes de qualité et de durabilité.
Fiorella, comment et de quoi vous inspirez vous ?
FDG : En tant que designer, on veut à la fois faire la différence et imaginer des produits qui soient immédiatement reconnaissables. Pour ça, il faut avoir des capteurs en permanence, je dois avouer que je suis addict aux réseaux sociaux mais c’est pour la bonne cause ! Je vois ce qui marche dans d’autres domaines, je suis à l’affut des nouvelles tendances, des nouveautés, des couleurs du moment et mon objectif et de les transposer dans le monde équestre. Mon inspiration première, c’est ma curiosité. Quand nous étions en Chine à la rencontre des fournisseurs, et après avoir échangé sur les délais, les quantités minimales ou encore les prix, je partais sur les marchés ou dans les ateliers pour trouver des matières étonnantes, des petits éléments à intégrer sur nos créations pour faire la différence. Mon leitmotiv, c’est « Think out of the box » !
VB : En complément des idées amenées par Fiorella, on s’attache à avoir en permanence des yeux et des oreilles sur le terrain. Avec les équipes Padd, on organise un rendez-vous mensuel pour capter les signaux exprimés par nos clients. On fait le même travail avec les équipes commerciales B2B, France et international car les pratiques peuvent différer d’un pays à l’autre. Nous sommes aussi nourris par les salons auxquels nous participons, les visites chez les fournisseurs et les fabricants et par notre veille active des réseaux sociaux.
Vincent, entre l’idée première du produit et sa présence en magasin, quel est le parcours ?
Quand un dessin de Fiorella est validé en interne Ekkia, il est envoyé à quelques fournisseurs qui établissent un minimum de commandes et un coût puis qui réalisent des premiers échantillons. A réception, Fiorella les confie à des écuries ou des partenaires pour qu’ils soient testés en conditions réelles et recueillir ainsi le précieux feed-back des utilisateurs. Une étape capitale. Récemment, nous avions ainsi imaginé un tapis de selle avec un tissu molletonné, et les tests ont montré que le cavalier avait tendance à glisser sur cette matière, ce qui entrainait un vieillissement prématuré du produit. Si les tests sont concluants, la fabrication est lancée et les produits pourront être proposés à nos clients sept-huit mois plus tard. Les développements et déclinaisons de produits textile cavalier sont la plupart du temps internalisés chez Ekkia, entre les mains expertes de Fanny et Natalia, nos styliste et modéliste. Parfois, une fois les échantillons reçus, on peut aussi considérer qu’ils n’intègrent pas si bien que ça le cahier des charges de « Je t’aime Equithème ». Alors, si les produits nous plaisent malgré tout, on a la possibilité de les basculer sur une de nos autres marques, comme Norton, Pro Series ou HippoTonic.
Fiorella, quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?
Nous avons dû collaborer sur plus de 50 projets avec Vincent et je peux juste vous dire que nos prochaines productions vont vraiment surprendre, pour le reste, c’est secret ! Mais ça reste très cohérent avec l’idée de capter des produits de la vie de tous les jours et les emmener dans le monde de l'équitation.





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