🎙 A la rencontre de Xavier Pillet, fondateur de Naca Helmet, qui a imaginé et fabrique les casques d’équitation Gravity, pour la sécurité et le confort des cavaliers de tous niveaux.
👉 Passionné de mécanique, toujours à la recherche de l’innovation qui fera la différence, il est devenu une référence dans l’utilisation des matériaux composites.
Votre aventure entrepreneuriale, c’est avant tout une recherche permanente de l’innovation sous toutes ses formes.
… Et toujours liée à mes passions. J’ai créé ma première boîte à 22 ans, au grand dam de mes parents qui auraient voulu me voir continuer les études après ma prépa. PMshape, puis Fin’s International après elle, sont nées pour faire progresser le matériel dans la pratique de la planche à voile, et notamment les ailerons qui doivent avoir des propriétés mécaniques très élevées. Et c’est là que j’ai commencé à m’intéresser aux matériaux composites, aux techniques de moulage, à la modélisation. Par la suite, je me suis diversifié dans les foils, les drones sous-marins, les semelles de vélo, les fixations de snowboard… : les applications sont infinies. J’ai même construit un bateau de 13 mètres en carbone ! Ma vraie marque de fabrique reste le casque, pour des pratiques aussi variées que le vélo, la moto, le ski ou l’aéronautique.
Et depuis 2020, le casque d’équitation. Le secret de sa fabrication ?
Nous nous sommes lancés sur ce créneau à la fin du contrat de licence que nous avions avec un acteur du secteur. Nous avions la recette, il nous fallait apprendre à le produire et le vendre sous notre propre marque. Nous avons mis à profit notre savoir-faire dans la structure alvéolaire en nid d’abeille qui permet un gain de poids, un meilleur confort pour l’utilisateur et une capacité inégalée à absorber l’énergie des chocs. Et puis, nous avons essayé de dépoussiérer le produit par la personnalisation, la ventilation du casque, les visières magnétiques interchangeables ou encore la jugulaire en carbone qui a fait l’objet d’un brevet. C’est comme ça qu’est née la marque Naca. Dans notre usine de Signes (Ndlr : Var), nous maîtrisons l’intégralité de la chaîne de fabrication : bureau d’études, prototypage, fabrication des moules en alu, production des pièces et montage en atelier montage. La certification nous a pris deux ans, mais ça valait le coup !
Pourquoi ce partenariat avec Ekkia ?
Positionnés sur le haut de gamme, il nous fallait trouver un accélérateur de notoriété et un réseau de vente qui valorise notre production. En un an, Ekkia a fait un travail remarquable. Et puis, c’est aussi une affaire de rencontre. En l’occurrence avec Pascal Gautherin qui a été séduit je pense par notre savoir-faire et par notre production française. Nous avons déjà vendu près de 5 000 casques Naca, ce que nous n’aurions pas pu faire seuls. Et puis, ça nous permet de nous concentrer sur là où est notre vraie valeur ajoutée : l’innovation. Nous imaginons dès à présent le casque du futur, avec de nouvelles techniques de fabrication additives, de nouveaux mélanges de matériaux. Autant vous dire que je n’ai jamais eu l’impression de travailler. Lorsque j’imagine des produits pour les motos, les voitures, les bateaux, je me considère toujours comme un enfant. Ce sont juste des jouets pour les grands.
La qualité humaine ou relationnelle que vous préférez et ce que vous détestez ?
J’ai un grand respect pour les gens de parole et d’honneur. Lorsqu’après cinq ans de collaboration, je me suis séparé de mon partenaire thaïlandais, il m’a rendu ma liberté et ma boîte d’une poignée de mains. J’aurais fait la même chose. Ce que je déteste ? Principalement la violence et l’injustice. Une marque d’inintelligence flagrante.
Votre devise ?
Je vais vous en proposer deux : « Toute peine a son réconfort » et « Bienheureux les simples d’esprit ».
Ekkia en un mot ?
Un professionnalisme assez exemplaire.
Comments