Épisode 8

🎙 A la rencontre de Laurine Desserez, CCO de Smoon-lingerie.

👉 Passée par LVMH, elle a rejoint en 2022 les deux fondatrices de Smoon, lancées dans la fabrication de vêtements et sous-vêtements techniques dédiés aux femmes.

Avec la volonté partagée de faire changer les mentalités et de briser les tabous.

Le positionnement de Smoon ? L’accueil du marché ? La rencontre avec Ekkia ?

Comment une non-cavalière en vient à commercialiser du matériel de sport équestre ?

J’ai une formation en école de commerce - Skema Business School - et, après des stages formateurs aux Etats-Unis et au Mexique, j’ai rejoint en 2017 le marketing de LVMH autour de la marque « Make Up For Ever ». Mise sur le marché européen, négociations, bases analytiques, expérience et parcours client… : j’ai pu toucher à tous les aspects de la vie d’un produit. J’ai intégré ensuite une startup, ce qui a contribué à me donner une vision claire des enjeux B2B et B2C dans ces secteurs d’activité. La connexion avec Smoon ? Elle s’est faite par le réseau, en débutant par des conseils sur le développement commercial puis le grand saut pour rejoindre l’entreprise en 2022. Mais effectivement, native de Grenoble, je pratique plutôt le ski et ne connaissais pas le monde de l’équitation. Ce sont les nombreuses demandes de la part de nos clientes qui m'amènent aujourd'hui à commercialiser du matériel de sport équestre.

Sur quels créneaux se positionne Smoon ?

En se basant sur une étude qui montre que 75 % des femmes se disent insatisfaites des protections hygiéniques existantes, les deux fondatrices se sont lancées dans la fabrication de vêtements et sous-vêtements techniques dédiés aux femmes. Il a fallu développer l’idée avec un ingénieur textile, sélectionner les différentes matières, imaginer les modèles, identifier le façonnier en thermocollage pour éviter les risques de fuites. C’est ainsi qu’est née la première culotte menstruelle Séléné. Aujourd’hui, nos produits apportent des solutions concrètes à l’épreuve de la vie des femmes, de l’adolescence à la ménopause : règles, maternité, fuites urinaires… Et dans leur pratique du sport, et surtout de tous les sports, en misant sur la technicité avec sa haute capacité d'absorption, le fait que le produit soit antitranspirant et antibactérien, ou encore la liberté de mouvement et l'invisibilité sous les vêtements.

Le sujet est encore relativement tabou, quel a été l’accueil du marché ?

Les mentalités ont énormément évolué depuis les débuts de Smoon. Nous voulions faire de nos culottes absorbantes des produits comme les autres, à destination des femmes qui veulent prendre soin d’elles, privilégiant leur bien-être et confort. Sur ses sujets, il y a eu une libération rapide de la parole, qui s’est accélérée par un effet JO. On a commencé à voir des évolutions de justaucorps en gymnastique, en volley-ball, la fédération française de natation s’est emparée du sujet, la boxe également, les runneuses, les cyclistes et bien sûr les cavalières. En parallèle, les clientes d’aujourd’hui sont plus renseignées, moins naïves, elles veulent comprendre ce qu’elles achètent alors qu’avant elles faisaient simplement confiance. Chez Smoon, nous contribuons à les rendre curieuses, à vulgariser la technicité.  

Comment avez-vous fait la rencontre d’Ekkia ?

Par l’intermédiaire de Carla, qui travaille en alternance chez Smoon et qui est une cavalière émérite. Comme nous ne voulions pas nous limiter à un sport en particulier, elle m’a parlé de Padd. Je me suis mise en contact avec Laetitia Bourdon, la directrice digital et marketing, puis Xavier Darage, le directeur des achats d’Ekkia. Le premier contact date de la fin janvier et nous présentions mi-avril nos produits lors d’un séminaire de Padd rassemblant une cinquantaine de gérants de magasins. Très honnêtement, je n’avais jamais vu un partenaire aussi réactif. Ensuite, tout s’est enchaîné très vite avec, en point d’orgue, un live de pré-lancement le 2 juillet en partenariat avec Ohlala, puis le lendemain une opération en PLV dans les 100 magasins Padd et enfin une participation le 4 juillet au stand Padd des championnats de France de La Motte-Beuvron et ses 20 000 visiteurs. 

Les qualités que vous appréciez chez vos interlocuteurs ?

Qu’on soit toujours orienté vers la solution, positif. Cet état d’esprit aide à aller vite et mieux. Ce qui peut m’agacer, c’est l’apathie, le manque de dynamique ou le fait qu’on se repose sur ces lauriers.  

Une devise ?

« Tout est possible à qui ose, rêve et agit » - Antoine de Saint-Exupéry. 

Ekkia en un mot ?

La passion. Et ça tombe bien, je marche aussi à ça !