🎙 A la rencontre d’Elodie Ibsaiene, créatrice d’Alodis Care, qui fabrique et commercialise une gamme de 70 soins pour les chevaux.
👉 Formée en aromathérapie, phytothérapie ainsi qu’en massage équin, Elodie a créé l’entreprise au carrefour de toutes ses passions.
Vous avez coutume de dire qu’à votre naissance, il y avait déjà un cheval dans votre jardin.
Oui, mon père avait la passion qu’il m’a très rapidement transmise. J’ai été cavalière de CSO jusqu’en compétition internationale. J’ai choisi de faire des études de stylisme spécialité sportswear/streetwear et j’ai commencé ma vie professionnelle dans la mode, auprès de marques de sportswear bien connues. En parallèle, j’avais participé à l’élaboration au sein de notre entreprise familiale de la marque de gilets de protection RXR Horseriding, assez connue dans le concours complet. Et puis tout a changé du jour où j’ai rencontré un docteur en pharmacie qui m’a initiée aux bienfaits de l’argile et des huiles essentielles. J’ai commencé à produire mes propres produits et me suis formée en aromathérapie, phytothérapie ainsi qu’au massage sportif humain et équin. Ma profession devenait alors la rencontre de toutes mes passions.
Quel accueil vous a réservé ce milieu réputé plutôt conservateur ?
Les cavaliers de haut niveau sont exigeants, ils attendent de l’efficacité et des résultats concrets. J’ai mené un combat silencieux pendant des mois pour me faire accepter. Le déclic, c’est probablement lorsque j’ai fait la connaissance de Patrice Delaveau au CSI de Deauville. J’avais déjà commencé à accompagner des chevaux de haut niveau, mais cette fois-ci un partenariat s’est mis en place. Cette collaboration m’a ouvert ensuite beaucoup de portes, le milieu de la compétition est un petit monde. Je travaille aujourd’hui avec les plus grands cavaliers et centres français : Edward Levy, Camille Condé-Ferreira, Astier Nicolas, le Haras de Clarbec, la Laiterie de Montaigu…
Où en est aujourd’hui votre entreprise, Alodis Care ?
En 2015, temps héroïques, je faisais mes formulations dans ma cuisine, collais les étiquettes et préparais mes expéditions la nuit. J’ai commencé par 2-3 produits, à rapprocher des 70 de la gamme actuelle. La force de la marque vient à mon sens d’être fabricant et utilisateur à la fois. Je continue en effet à masser une trentaine de chevaux par semaine ce qui me permet d’avoir des retours terrain immédiats. Plus récemment, le Covid a été un accélérateur de croissance assez inattendu, les cavaliers s’étant recentrés sur leur passion. Ce qui explique que je sois passé de 2 à 9 employés et qu’un déménagement de notre entrepôt de Dives-sur-Mer est programmé pour accompagner notre développement. J’aime le fait d’être seule maître à bord, sans investisseurs, de conserver cette touche un peu artisanale et de tout réinvestir dans l’outil de production. Et je conserve des valeurs autour du naturel, du bio, du « no doping », d’un sourcing matières aussi respectueux que possible en privilégiant, lorsque les cultures le permettent, les producteurs made in France. Quand je refais l’histoire, je me souviens de toutes les personnes qui me disaient de ne pas m’engager dans cette voie alors que j’avais un très beau poste dans le stylisme. La passion triomphe toujours !
Votre relation avec Ekkia ?
Pour être tout à fait transparente, j’avais une appréhension avant d’entamer notre collaboration. C’est le n°1 sur le marché, j’allais me confronter au grand monde de la distribution. Au final, je suis venue à Haguenau, j’ai rencontré des collaborateurs connaisseurs et investis. J’ai eu la chance de former les directeurs des magasins Padd et la marque a été très bien reçue. Un climat de confiance s’est rapidement instauré et je suis très impatiente à un mois de la mise à disposition des produits Alodis sur la plateforme Ekkia. Cela va être un formidable tremplin pour la marque.
La qualité humaine ou relationnelle que vous préférez et ce que vous détestez ?
Ce que j’aime, c’est d’être guidé par la passion. Et je mesure aujourd’hui la chance que j’ai de pouvoir en vivre tout en étant au contact quotidien de grands champions et de chevaux d’exception. Ce que j’apprécie moins, c’est de résumer une aventure entrepreneuriale, comme la mienne, à des chiffres. On peut parler business avec son cœur.
La qualité humaine ou relationnelle que vous préférez et ce que vous détestez ?
Ce que j’aime, c’est d’être guidé par la passion. Et je mesure aujourd’hui la chance que j’ai de pouvoir en vivre tout en étant au contact quotidien de grands champions et de chevaux d’exception. Ce que j’apprécie moins, c’est de résumer une aventure entrepreneuriale, comme la mienne, à des chiffres. On peut parler business avec son cœur.
Votre devise ?
Il y en aura deux. Celle d’Alodis, « le bien-être dans la performance » et une qui me guide depuis toujours : « Pour faire de grandes choses, il faut prendre de grands risques ». Elle résume bien ma vie jusqu’ici.
Ekkia en un mot ?
Force. Un leader qui met en place des valeurs modernes qui me touchent, comme le Green Impact.
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