🎙 A la rencontre de Florence Vlaminck, country manager de Back on Track France.
👉 En 2014, elle croise la route des fondateurs de Back on Track avant de prendre la responsabilité France de la marque suédoise en 2022. Elle est positionnée, à destination des chevaux, cavaliers et chiens, sur les protections articulaires, sous-vêtements et vêtements techniques.
Cavalière depuis vos 4 ans, il y avait une volonté de travailler dans l’univers équestre ?
Probablement, même si tout n’a pas été linéaire. Ma rencontre avec le cheval, c’est par l’intermédiaire de ma nourrice et son mari qui avaient des chevaux de trait. Ils les attelaient à des roulottes pour le loisir et ils s’en servaient aussi pour aller chercher le bois. Ma maman m’a ensuite inscrite dans un centre équestre près de chez nous, j’avais 4 ans. La passion était là ! Adolescente, j’allais faire du bénévolat dans le centre en échange de quelques cours d’équitation. Puis une fois les bases acquises, je montais les chevaux de ma nourrice en autonomie. J’ai pratiqué l’équitation de loisir : j’ai fait beaucoup de randonnées puis j’ai appris à atteler à un cheval. Je n’avais pas envie de faire de la compétition, mais j’aurais aimé enseigner l’équitation. Mes parents m’en ont dissuadé prétextant qu’il fallait mieux avoir une bonne situation et pratiquer l’équitation à côté. Je les ai écoutés et j’ai passé un DUT carrières juridiques. En suivant, j’ai travaillé dans la banque, l’assurance, l’immobilier avant de prendre le virage des 30 ans. L’âge auquel je me suis remise en question, j'ai décidé de changer de vie et de passer un monitorat d’équitation. Et pour réaliser ce projet, j’ai décidé de m’installer dans une terre de cheval, la Normandie. Là où j’avais plus de chance d’obtenir un emploi dans ma nouvelle vie professionnelle.
Comment la connexion avec la marque Back on Track s’est-elle effectuée ?
En parallèle de mon job d’enseignante, j’avais monté une sellerie itinérante pour vendre du matériel d’occasion. A la demande de mes clients, j’ai commencé à regarder le marché du neuf avec une volonté : distribuer une marque de qualité encore confidentielle. Et la rencontre s’est faite au Salon du Cheval en 2009. Back on Track, une marque suédoise créée en 2000 par le Dr Erland Beselin, exposait et le courant est bien passé. Nous nous sommes encore rapprochés en 2014, lorsque j’ai intégré l’équipe commerciale de la marque au moment des Jeux Equestres 2014 qui se déroulaient en Normandie. Mais le vrai virage, c’est un grave accident de cheval en 2016 qui m’envoie sur un lit d’hôpital et qui me fait faire une croix sur la pratique de l’équitation. Mon rêve s’effondre. Heureusement, c’est le moment où Ann-Marie Torstensson, représentante de la marque en France, m’a fait la proposition, une fois rétablie, de venir intégrer son équipe. Ce que j’avais tant espérer depuis ma collaboration avec la marque, arriva à un moment où j’en avais le plus besoin pour me reconstruire.
Avec tout à construire puisque la marque n’était pas encore très connue.
Oui, beaucoup de kilomètres et de déplacements dans les premières années pour démarcher les revendeurs, les convaincre des textiles de bien-être commercialisés dans une large gamme, qui va des sous-vêtements aux genouillères, des lits pour chiens aux protections pour chevaux. Une fois ce travail de fond effectué, ils ont été nos premiers prescripteurs avec un effet boule de neige. Nous avons traversé la pandémie sans trop de difficultés, en se préparant à la reprise qui n’a pas manquée. Enfin, en 2022, Ann-Marie a pris sa retraite et m’a proposé de prendre la suite. Un grand défi pour moi.
Comment les clients ont-ils évolué depuis vos débuts ?
En fait, tout va plus vite. En 2009, lorsqu’une nouveauté sortait, le revendeur attendait de voir comment le cavalier réagissait pour se positionner ou pas. Aujourd’hui, il a peur de louper le train, il prend plus de risques. Particularité de la marque, nous avons une gamme pour les cavaliers, pour l’homme ou la femme de tous les jours qui a des douleurs articulaires et pour les propriétaires de chiens. Ça multiplie nos interlocuteurs, puisque nous couvrons des revendeurs de matériel équestre aux animaleries, en passant par les corporations paramédicales.
Votre rencontre avec Ekkia ?
Ann-Marie avait eu un premier contact au début des années 2010, mais Ekkia avait alors une gamme proche de la nôtre via sa marque Equithème. Nous avons recroisé Pascal sur Equita Lyon en 2019 qui nous a ouvert les portes des magasins Padd, collaboration qui n’a vraiment débuté qu’après le premier confinement. Il m’a fallu gérer le mécontentement de nos revendeurs qui étaient persuadés que ce type de contrat signait la mort de la sellerie indépendante. Je leur ai démontré le contraire : en donnant plus de visibilité à la marque, Ekkia a entraîné tout le monde dans son sillage. Du gagnant-gagnant.
Votre devise ?
« Qui ne tente rien à rien ». J'y vais souvent à fond, je n'ai rien à perdre et j'ai vraiment la fibre commerciale en moi.
Ekkia en un mot ?
J’en ai plusieurs. Le côté familial, solidaire, sérieux, une envie commune de réussir.
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